Les autorités égyptiennes étudient la possibilité de de traiter en livres égyptiennes pour les agences maritimes opérant dans le pays, plutôt que en dollar. Cette réflexion des dirigeants de l’Egypte se fait en coordination avec l’Autorité générale pour l’investissement et les zones franches (GAFI).
Selon les informations, l’Egypte envisage se passer du dollar comme moyen de paiement dans le secteur du transport maritime. Le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a indiqué dans une lettre, que le ministère avait reçu une proposition de traiter en monnaie locale au lieu de devises étrangères pour réduire la pression sur les marchés étrangers pour payer les dépenses commerciales locales dans les entreprises de transport maritime. Cela n’inclurait pas le paiement du fret.
La lettre du ministre avait été adressée à Ibrahim El-Araby, président de la Fédération générale des chambres de commerce (FEDCOC) du pays. Selon le rapport de anba.com, la FEDCOC avait soumis une proposition au ministère des Finances qui comprend l’arrêt des transactions en dollars pour alléger les charges supplémentaires résultant des amendes de surestaries pour les compagnies maritimes qui sont payées en dollars américains. Les surestaries sont des frais appliqués aux conteneurs laissés au port plus longtemps que leur temps libre alloué.
Plusieurs entreprises basées en Égypte ont soutenu la suggestion, soulignant qu’elle contribuerait à réduire les coûts d’importation ainsi qu’à rationaliser le dédouanement. La directrice exécutive de la société de transport GCS a déclaré que la décision aurait de très bons effets pour les entreprises égyptiennes. L’exécutif affirme que ‘les entreprises égyptiennes paient les amendes et les frais de sécurité, de transport, de chargement et de déchargement en devises étrangères, et que les entreprises qui fournissent ces services sont égyptiennes. L’envoi de cette monnaie à l’étranger entraîne plus tard une baisse des réserves de change’, prévient-elle.
Elle estime que, si la décision est mise en Å“uvre, elle contribuera de manière significative à réduire les coûts d’importation, ce qui affectera à son tour le prix du produit final. Le chef de la Division internationale des services de transport et de logistique de la Chambre du Caire, Ayman El-Sheikh, soutient qu’une étude doit être réalisée pour examiner la situation actuelle et prendre une décision sur le paiement de tous les services logistiques dans les ports égyptiens en monnaie locale, à l’exception des frais de transport.
Selon El-Sheikh, les importateurs ont du mal à obtenir des devises étrangères pour payer les marchandises importées via des lettres de crédit, de sorte que le paiement des taxes de déchargement et de sécurité et des amendes en dollars augmente le prix des produits importés pour le consommateur final.