Les forces de sécurité tunisiennes ont placé sous résidence surveillée, un juge qui a été accusé par des groupes de défense des droits humains d’avoir caché des dossiers liés au terrorisme, rapportent les médias locaux.
Le juge Bechir Akremi, qui était en charge de plusieurs dossiers sensibles dans le pays, a été accusé d’avoir classé les dossiers pour favoriser les personnes concernées. Les militants de la droite en Tunisie voient en Akremi le symbole de la corruption dans le système judiciaire du pays nord-africain.
Selon les avocats et les partis laïcs, les dossiers qu’il aurait cachés incluent ceux liés à l’assassinat de deux dirigeants laïcs, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, en 2013, qui ont conduit à des manifestations massives à l’époque et qui ont pris fin avec le renversement du gouvernement.
La décision d’ordonner l’assignation à résidence du juge intervient quelques jours après que le président du pays, Kais Saied, a pris le contrôle du gouvernement et suspendu le parlement. Il a indiqué qu’il lutterait contre la corruption et a rassuré les Tunisiens qu’il ne risquait pas de se transformer en dictateur. Plus tôt, deux députés avaient également été arrêtés et déposés en prison.